EXPÉRIENCE Nr 4 : LE SUICIDE DE SON FILS

 

Une patiente de 68 ans consulte pour la première fois. Elle a beaucoup de douleurs et un mauvais moral.  Il faut dire qu’elle a vécu des événements très douloureux dans sa vie. Notamment, le suicide de son fils unique il y a une vingtaine d’année qui s’est jeté sous un train à cause d’un chagrin d’amour. Ce sont les gendarmes qui sont venus le lendemain matin lui annoncer la mauvaise nouvelle. Quel terrible choc !

 

Pour les deuils en AST, nous puncturons la date et l'heure du décès et la date et l’heure de l’annonce du décès (souvent différentes). 

Lors des punctures de moments très douloureux comme dons le cas présent, je n’annonce pas au patient ce que je fais afin de ne pas induite d’émotions. Puis j’observe et je lui dis seulement quand je sens que c’est le moment.

 

Avec cette dame, je puncture d’abord le moment de l’annonce du drame par les gendarmes en m’attendant à une forte réaction. Mais rien ! Elle dit se sentir apaisée mais pas de plus... Ce qui est déjà bien. Je laisse travailler les aiguilles quelques minutes, puis je puncture l’heure du suicide ; un moment où normalement elle n’était absolument pas consciente du drame qui se déroulait. Et à ma grand surprise, elle éclate en sanglots… 

 

Elle me dit la fois suivante que cette séance l’a énormément soulagée.